Suivez-nous
HCare, la technologie pour mieux soigner - Esplanade Québec
2736
post-template-default,single,single-post,postid-2736,single-format-standard,bridge-core-2.3.2,ajax_updown_fade,page_not_loaded,,qode-title-hidden,side_menu_slide_from_right,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-21.8,qode-theme-bridge,wpb-js-composer js-comp-ver-7.6,vc_responsive

Portrait d’impact: HCare, la technologie pour mieux soigner

Menée par deux frères, cette entreprise de télésanté veut améliorer l’expérience patient dans les milieux hospitaliers et démocratiser l’accès aux soins en Afrique – mais aussi au Québec.

 

« Comment améliorer la qualité de vie d’un patient et son expérience médicale? En contextualisant la technologie. » C’est ainsi que Pierre-Alexandre Tougas décrit le concept de HCare, une entreprise de télésanté qu’il a décidé de lancer avec son frère après un séjour en Afrique, où ils constatent à quel point l’accès aux soins de santé est difficile. « On a identifié une problématique sociale, on avait le background et les connaissances technologiques nécessaires, et mon frère avait déjà travaillé pour une entreprise de télésanté ; on s’est dit que c’était un bon ‘fit’, explique Pierre-Alexandre. Les solutions existantes coûtent souvent une fortune et sont longues à déployer ; nous on arrive avec des solutions ‘low cost’, faciles à déployer et qui ont un impact rapide sur l’humain. »

Les deux vingtenaires ont un parcours entrepreneurial et technologique, et pour lancer HCare, ils s’inscrivent au programme d’accompagnement Accélération de L’Esplanade en 2019. « Le coach avec qui L’Esplanade nous a associés était excellent. Il nous a aidés à ouvrir nos horizons, à nous poser des questions qu’on ne s’était pas posées avant et à éviter beaucoup d’embûches, se souvient Pierre-Alexandre. On est jeunes et on n’a pas énormément d’expérience, donc avoir quelqu’un qui pouvait nous pointer ce qui allait être problématique nous a beaucoup aidés. »

Leurs idées germent grâce aux activités dirigées et aux rencontres avec des intervenants du milieu qui font part de leur parcours, et le modèle d’affaires de HCare évolue à force d’être confronté à d’autres regards. « L’Esplanade, c’est un peu un passage obligé pour une jeune entreprise innovante, affirme l’entrepreneur. Ça aide à être mieux outillé pour affronter les défis, qui sont souvent complexes… »

Échographies et communication vidéo

 

Le but de HCare : permettre l’accès aux soins de santé pour les populations les plus vulnérables en régions éloignées et sous-desservies d’Afrique. Avec des technologies adaptées aux besoins spécifiques de ses clients (appareils moins chers, formation des employés sur place, etc.), l’entreprise veut augmenter l’efficacité et la rentabilité des services de santé, la rapidité d’intervention et l’optimisation des ressources dans les établissements. HCare permet par exemple de faire passer des échographies aux femmes enceintes dans les villages reculés d’Afrique de l’Est : l’entreprise met à disposition des sages-femmes d’hôpitaux de brousse des mini échographes, dont l’utilisation ne nécessite qu’une courte formation. L’échographie est ensuite transmise via téléphone à un gynécologue en ville, qui l’analyse et renvoie ses résultats.

Le projet phare de HCare, prévu en Éthiopie, tombe à l’eau en mars 2020 avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19 et la fermeture des frontières. Si les trois quarts du programme de L’Esplanade ont aidé les entrepreneurs à structurer leur projet, le dernier quart aura servi à réorienter leurs activités dans cette nouvelle réalité : HCare développe alors ses services au Québec en collaborant avec un organisme de charité, Tous ensemble. 

« Dans les CHSLD, les personnes âgées ne pouvaient plus recevoir de visites, et en hôpitaux les gens malades étaient isolés et n’avaient souvent pas de moyen de communication, explique Pierre-Alexandre. On s’est donc occupés de la partie technologique en fournissant aux hôpitaux des tablettes préconfigurées, standardisées et réinitialisables à distance. On mettait en place un écosystème technologique pour que les tablettes soient gérées par un logiciel central ; car la job de l’infirmière, c’est pas de gérer une tablette… » HCare se renseigne sur le fonctionnement interne de chaque établissement et met ensuite sur pied un plan de déploiement de la technologie adapté aux besoins locaux. Des « super utilisateurs » sont également formés (procédures de désinfection des appareils, etc.) pour devenir les référents sur place des autres employés. « On a un  »champion” dans chaque établissement », précise Pierre-Alexandre.  

 

Améliorer l’hospitalisation avec l’intelligence artificielle

 

Depuis avril 2020, HCare a permis  des centaines de milliers de communications vidéo dans des CIUSSS et des CHSLD. L’entreprise a aussi pu acquérir de nouveaux marchés et clients grâce aux relations créées à L’Esplanade, décrochant notamment un mandat au CHUM. Aujourd’hui, HCare compte une dizaine de clients, plusieurs milliers de patients bénéficiaires et de nouveaux projets en cours. Les deux entrepreneurs développent en effet un projet pour améliorer l’expérience des patients hospitalisés : une intelligence artificielle filme le patient pour voir s’il est plutôt stressé, apaisé ou effrayé, et modifie ensuite son environnement via des objets connectés pour s’adapter à son état (musique, lumière, etc.). L’intelligence artificielle pourrait également donner des recommandations orales ou écrites au patient pour encourager des comportements positifs ; par exemple, si elle remarque qu’il n’a pas quitté sa chambre de la journée, elle peut lui indiquer où se situe la salle commune dans laquelle il pourrait aller socialiser. 

Et l’Afrique? « Pour le moment, on se développe au Québec et on peaufine notre offre. Ensuite on se revirera vers le reste du monde », répond Pierre-Alexandre. Ses objectifs à court terme : grossir l’équipe et acquérir une grande base de clients. Car HCare répond à un vrai besoin, et la pandémie les en a convaincus plus que jamais : « Mettre un iPad dans les mains d’une grand-mère pour qu’elle puisse appeler ses petits-enfants, ça change son hospitalisation ».

Si vous vous voulez en savoir plus sur notre programme d’accompagnement Accélération et ses appels à projets saisonniers, c’est par ici.